Alibaba est la plus grosse entreprise chinoise du domaine de l’Internet, avec une capitalisation boursière dépassant les 100 milliards de Dollars américains. Bien qu’elle se soit récemment diversifiée, son empire repose principalement sur ses plateformes de vente en ligne, comme T-Mall ou Taobao. On y trouve de tout (et en particulier des faux), mais leur spécificité et leur rentabilité est surtout issue des volumes de ventes interentreprises. Ils sont colossaux en Chine puisqu’ils représentent plus de 75 % des achats en ligne, contre moins de 25 % pour les particuliers.
A comme Alibaba, ou Amazon
Alibaba a récemment acheté une participation dans Suning, l’équivalent Chinois de Darty, à une échelle titanesque : plus de 1800 points de vente en Chine et à Hong Kong et 9 centres de distribution. Le géant de l’Internet chinois poursuit donc la convergence entre son modèle d’origine à rapprocher de celui d’Amazon et la distribution physique en points de vente. Justement, à la manière de Google ou d’Amazon, il investit aussi de manière très stratégique dans tous les secteurs d’avenir liés aux nouvelles technologies, que ce soit les téléphones mobiles, le cinéma ou la vidéo à la demande.
Les relais de croissance potentiels sont particulièrement surveillés par les investisseurs. Certes, Alibaba dispose d’un quasi-monopole en Chine sur le commerce en ligne, mais l’Empire du Milieu connaît un ralentissement de sa croissance sans précédent. Hélas, la diversification géographique d’Alibaba peine à décoller alors que l’Asie du Sud-Est et l’Inde comptent plus de 2 milliards d’habitants auprès desquels la pénétration d’Internet explose encore plus rapidement que cela n’a pu être le cas en Chine.
Cette déception explique en partie le repli des actions d’Alibaba sous leur cours d’introduction en bourse. Après une ouverture en fanfare à 90 $ par titre en septembre 2014, le nouveau venu n’a pas pu échapper à l’effondrement des marchés puisqu’il cotait aux environs de 60 $ un an après. Dans un climat économique morose, rien ne peut exclure un prolongement de ce déclin et il est difficile d’anticiper quel sera le cours plancher.
Une gouvernance d’entreprise très en deçà des standards internationaux
S’il existe un aspect d’Alibaba qui laisse à désirer, c’est bien sa gouvernance. L’entreprise a tout d’abord cherché à entrer en bourse à Hong Kong, ce qui est bien plus naturel pour ce géant Chinois que de se rendre à Wall Street, tant d’un point de vue politique que par facilité pour ses actionnaires historiques. Néanmoins, elle souhaitait conserver une structure complexe et atypique que le régulateur local a refusé, les autorités américaines se montrant plus indulgentes.
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En effet, contrairement à la majorité des entreprises, les actionnaires ne nomment pas la majorité des membres du conseil d’administration d’Alibaba. Celui-ci manque de crédibilité, car il ne comporte pas de comités d’audit ou de surveillance de la politique de rémunération du groupe véritablement indépendants. Ces lacunes s’ajoutent au fait que le Président-Directeur-Général et fondateur historique d’Alibaba, Jack Ma, contrôle des rouages principaux (tels qu’Alipay, l’équivalent de Paypal) via des montages financiers offshore très obscurs. Si cette situation ne semble pas inquiéter particulièrement les investisseurs en période de forte croissance, les actionnaires pourraient être laissés pour compte lorsque la vague se retirera.
Alibaba est donc un pari sur la santé générale de la Chine, si vous pensez que la deuxième économie mondiale ne va pas s’effondrer du jour au lendemain, ce titre est très probablement dévalué et constituera une bonne affaire. En revanche, si vous estimez que nous ne sommes pas à l’abri de nouvelles mauvaises surprises sur le front de la finance et de la croissance en Extrême-Orient, le plongeon boursier d’Alibaba ne fait peut-être que commencer. Vous pouvez d’ailleurs trader sur les actions Alibaba sur les brokers Interactive Option, TopOption, OptionWeb